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Gwendoline Matos et Jean-Claude Thievent : « Une reconnaissance pour le parasport. »

Gwendoline Matos et Jean-Claude Thievent porteront la Flamme olympique le 25 juin prochain. Gwendoline Matos pratique le goalball, discipline paralympique réservée aux sportifs non et mal voyants. Elle a intégré l’équipe de France en 2017. Jean-Claude Thievent est, quant à lui, membre de l’équipe de France de cyclisme adapté et a obtenu plusieurs distinctions tant au niveau national qu’international. En tant que marraine et parrain de la démarche « Partageons nos sports », ils accompagnent le Département dans le développement de la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap.

Quelle a été votre réaction à la réception du message du Département du Doubs vous annonçant votre sélection en tant que porteurs de la Flamme ?

Gwendoline Matos : J’ai ressenti énormément de fierté et de bonheur. À vrai dire, je ne réalise pas encore… Depuis plusieurs années maintenant, je me prépare pour cette année olympique, l’échéance paraissait tellement lointaine. Et là, en quelques jours, tout s’accélère ! Et je suis particulièrement heureuse de partager ce moment avec Jean-Claude Thievent qui est mon acolyte sur la démarche « Partageons nos sports » !

Jean-Claude Thievent : Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis ému de porter la Flamme, dans le Doubs. Je ne pensais pas que le Département me proposerait de la porter. C’est aussi une reconnaissance pour le parasport. Toutes les personnes que je rencontre sont tellement contentes pour moi, c’est incroyable.

Vous porterez donc la Flamme en duo, c’est une belle occasion de mettre en valeur le parasport ?

G.M : C’est une reconnaissance pour le handisport et pour le sport adapté qui lui n’est pas représenté aux Jeux Paralympiques. Alors même si Jean-Claude ne participera pas aux Jeux, en portant la Flamme, il est pleinement associé à cette grande fête. Ce duo a du sens, il met en avant cette notion de mixité. En portant la Flamme ensemble, nous démontrons qu’avoir un handicap n’est pas un frein à la pratique sportive.

J-C.T :  Nous avons déjà eu l’occasion Gwendoline et moi de faire la promotion du parasport, au slowUp par exemple. Je rejoins complètement Gwendoline quand elle dit que le handicap n’est pas un frein. Aujourd’hui, les performances entre athlètes valides et athlètes en situation de handicap sont proches. Les différences s’effacent progressivement. En portant la Flamme olympique, c’est le message que nous souhaitons véhiculer.

2024 s’annonce comme une année bien remplie pour tous les deux, comment l’abordez-vous ?

G.M : Mon année va être rythmée par les stages et compétitions afin de préparer les Jeux paralympiques. J’ai un calendrier bien chargé jusqu’au 8 septembre 2024, date de clôture des Jeux paralympiques. J’ai d’ailleurs décidé de modifier mon temps de travail et de passer à mi-temps. Cette organisation me permet de concilier vie professionnelle et vie sportive.  Et j’en profite aussi pour m’octroyer un peu de temps pour moi, pour voir mes amis, ma famille. Ils ont d’ailleurs bien compris que cette année allait être particulière. Je dois être au top pour les épreuves de goalball qui débuteront le 29 août.

J-C.T : Le sport adapté n’étant pas représenté aux Jeux paralympiques, il est vrai que je ressens une certaine frustration. Mais je n’en oublie pas les échéances qui approchent avec une épreuve de coupe du monde aux Pays-Bas. Et en juin prochain, j’abandonnerai pour quelques jours mon vélo de route pour les championnats de France de VTT.